
Photo : Daniel Dubois
Quelle rencontre ! Il n’a rien perdu de sa verve , et de son esprit d’analyse . On a l’impression qu’il voudrait , que le quinquennat Macron soit dans quelques mois du passé . Il sait que l’élection du dernier Président est une succession de hasards et d’imprévus . Il était impossible pour un homme sans parti de gagner l’élection présidentielle . C’est avec les voix du centre , c’est avec les voix de François Hollande , du Parti socialiste à l’époque , qu’il a gagné .Les choses se sont passées si vite , il n’y a pas eu de recul .
Et puis le casting faisait rêver , comme en 1974 , avec une campagne coup de poing , et la promesse de la jeunesse , celui qui fait penser à Giscard d’Estaing a conquis l’Élysée .
Mais pour François Hollande le compte n’y est pas . Il y a un gros problème de résultats . Pour lui , c’est un concours de circonstances , une course de vitesse , qui s’est jouée dans une campagne où l’imprévu était quotidien .En décembre Le Président Hollande décide de ne pas se présenter , quelques semaines après , le camp de la droite est explosé .Macron s’est glissé dans cet espace , en attirant à lui les gens du PS .On se rappelle de Jean Louis Touraine , qui passe à la république en marche , en un instant, après des années de conquêtes au PS.
François Hollande regarde avec un certain humour tous ces socialistes qui s’étaient rangés comme un seul homme derrière Emmanuel Macron , et qui aujourd’hui sont Gros Jean comme devant , le temps a passé et le quinquennat d’Emmanuel Macron n’est pas celui pour lequel ils s’étaient engagés . Aujourd’hui le Président de la République est nettement à droite , sa dernière visite à Béziers a fini d’achever les illusions .
Daniel Dubois