Photo : Daniel Dubois
Le Président de la Métropole de lyon lance une concertation qu’il veut construite avec les habitants du territoire et non contre eux . Sans doute il redoute des réactions très négatives et très puissantes , du style gilets jaunes et en bon politique , il préfère temporiser .
La Métropole a fixé des objectifs ambitieux et en particulier la sortie du diesel dans le cœur de l’agglomération en 2026 .
Le premier objectif pour la métropole est de reconquérir enfin un air de qualité ce bien commun essentiel . Il est vrai que les lyonnais des années 1850 , aimaient à humer l’ air pure des bords du Rhône , avant l’arrivée de l’automobile et de sa pollution , on trouve des témoignages de cet atmosphère rêvée dans la littérature .
La concertation qui s’ouvre doit permettre d’explorer le chant des possibles pour tous les territoires .
Mais la tâche qui s’annonce est absolument considérable en effet il faudra à terme remplacer 369 000 véhicules particuliers qui seront concernés par les nouvelles interdictions et 100 000 véhicules poids lourds et utilitaires , à l’horizon 2026 . Sur le papier tout va bien , mais quand il faudra passer aux situations réelles , tout indique que ça va coincer . Évidemment on peut se mentir . Mais dans la réalité ce changement si considérable , et qui touche autant de véhicules sera certainement vécu très violemment
par les habitants . On méprise trop les petites gens , qui verront dans ces interdictions , une répression dans leurs déplacements .
La suite on l’a connait , les écologistes perdront les élections de 2026 . En politique il faut maîtriser la science du temps ,et du temps qu’il faut pour changer les mentalités .
Il n’y a que les périodes révolutionnaires qui permettent des changements rapides et Bruno Bernard n’est pas Robespierre .
Daniel Dubois