
Elle est née en 1893 à Paris dans le 11e arrondissement . À cette époque nous sommes dans un autre monde.
Ce Paris des années 1890 c’est un Paris très dur , très compliqué , la misère y est intense . Paris c est la cité de la misère ,de l’abîme sans fond de la déchéance et de la souffrance humaine .
Paris à cette époque est une véritable ruche de travail d’ateliers de commerçants d’usine tous les faubourgs sont très actif et tous les gens sont courageux à la besogne.
Les journées de travail sont très longues , et malgrés le travail qui ne manque pas on découvre des maisons sordides des ruelles entière de masure sans lumière , sans air , d’une humidité de cave ou croupissait où agonisait empoisonnée , toute une population de misérables .
Le Paris des années 1890 c’est terrible , les petits immeubles sales , des vitres qui manquent , le froid qui s’y engouffre , dans ses quartiers populaires.
Nous n’imaginons pas l’abîme qui nous sépare de ces périodes pourtant pas si lointaines si on ne compte que les décennies .
En même temps , Paris est la reine du monde , et une richesse colossale cohabite avec cette population laborieuse.
C’est dans cette période-là , que Mlle Bulteau va grandir et surtout s’émanciper .
Très tôt , elle s’accroche à ses études et est en possession du brevet supérieur ce qui est très rare chez les filles , l’école HEC est réservée aux garçons elle le sera plus tard dans le 20e siècle , les jeunes filles et les jeunes femmes ont la possibilité de suivre des cours du soir aux arts et métiers pour obtenir l’équivalence de ce diplôme et il y a trois personnes à l’obtenir en 1911 .
Elle se fiance à un jeune homme dont le père est fabriquant de bronzes d’art à lille , ce qui convient parfaitement à mon père il s’appelle Paul Bulteau …
cette femme bien avant tout le monde, va devenir chef d’entreprise ,avec talent . Ce sont ces femmes d’avant-garde qu’on a oubliées aujourd’hui , lorsqu’on voit les PDG féminins des entreprises du CAC 40 .
Daniel Dubois