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Grégory Doucet a frappé un grand coup, en présentant un projet qui évidemment sera plébiscité. Les opposants au Maire ne s’y sont pas trompés, David Kimelfeld, l’ancien président de la Métropole, informé dans les minutes qui ont suivi la conférence de presse s’est retrouvé à l’inauguration du passage Moncey. Il en a profité pour discuter avec quelques journalistes.
Et il précise « C’est pas un projet de mandat » c’est le début d’une campagne électorale « c’est un projet de campagne électorale pour 2026 » déclare-t-il ! « C’est un projet qu’on aurait pu proposé, dans la continuité de ce qu’on avait réalisé sur l’autre rive du Rhône »

Il est vrai qu’un tel projet souffle d’un coup toutes les possibilités d’intégrer un tel schéma dans une future campagne des groupes d’oppositions, et il faudra aux listes concurrentes beaucoup de créativité pour retrouver un projet d’apaisement aussi important dans la ville.
Le Maire de Lyon en même temps qu’il complète le projet presqu’île, le souligne, et surtout se projette dans son futur mandat pour l’après 2026. Il est difficile de ne pas imaginer un plébiscite pour ce genre d’aménagements.
En effet retrouver les berges du Rhône et ces magnifiques allées d’arbres qui jusque vers 1900, soulignaient le quai du Rhône, et surtout retrouver le fleuve comme sur cette photo de la fin du 19e siècle ou une magnifique plage de galets s’étend devant la façade de l’Hôtel-Dieu.

Les premiers quais bas de la rive droite sont créés à partir du 17e siècle avec la construction du port des Cordeliers. A la suite des grandes inondations de 1856 les quais sont surélevés de 50 à 80 cm par rapport au seuil des bâtiments existants et un double alignement de platanes est planté.
La création de l’axe nord sud à partir de 1956 a amené un point de rupture au sein du paysage des quais et ont empièté les quais haut dans le lit du fleuve amenant la suppression de la quasi-totalité des quais bas.
Le retour au paysage, la chance d’avoir un grand fleuve dans le cœur de la ville, la possibilité de profiter de ce grand espace à nouveau fera le bonheur des Lyonnais et des petits lyonnais.
C’est ce retour au paysage et à la suppression de la primauté de la voiture qui est porté dans le projet de l’entreprise « Base » sélectionnée.
La folie des autoroutes en plein centre de la ville va se terminer enfin !
Bruno Bernard, très satisfait, a annoncé le montant de la facture : 100 millions d’euros.
Daniel Dubois