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Ce spectacle est une course folle, haletante, qui déplie le début du 20e siècle en Italie, et l’arrivée du fascisme avec Benito Mussolini. Dans un décor très complexe fait de praticables qui sont déplacés et transforment celui ci constamment, les comédiens évoluent comme une tornade de joie.
Modesta, l’héroïne, née pauvre, violée enfant, va provoquer la chute mortelle d’une religieuse dans un couvent où elle est hébergée. Elle laisse s’étouffer une vieille princesse qu’il l’a pris sous son aile qui lui confie les clés de sa fortune.
C’est un magnifique spectacle sur la femme, la condition féminine.
L’auteure de la pièce est née à Catane en Italie le 10 mai 1924 est morte 30 août 1996 dans l’indifférence totale à l’époque. C’est une comédienne et aussi une écrivaine italienne athée et anarchiste.
L’auteure est née dans une famille socialiste anarchiste sicilienne recomposée et comptant de nombreux enfants. Son père Giuseppe avocat est une figure importante du socialisme sicilien jusqu’à l’arrivée au pouvoir des fascistes et sa mère Maria également une figure importante de la gauche italienne et directrice du crido del popolo » le cri du peuple » le journal de la section turinoise du parti socialiste italien dont Antonio Gramski est un des rédacteurs.
Pendant son éducation ses parents tiennent à la garder éloignée des écoles fascistes et elle reçoit une éducation originale athée et socialiste.
À la fin des années 60 elle met fin sa carrière d’actrice pour écrire et commence un cycle de récit autobiographique à la fin des années 60.
Ce spectacle est un feu d’artifice.
Daniel Dubois
LE COURRIER DE LYON 