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C’est une pièce touchante ! C’est la dernière des pièces de Caroline Guiela Nguyen après » Fraternité » et » Lacrima. »
L’histoire commence ainsi, de retour de l’école, un jour Valentina trouve un mot très important sur la table. C’est à elle que va revenir l’immense tâche de traduire à sa mère qui ne comprend que le roumain et lui annoncer une terrible nouvelle qui pourrait bouleverser leurs vies : une maladie cardiaque très grave.
L’information est extrêmement violente ! Mais va s’ajouter à cela l’attitude de l’institution hospitalière, rigide, terrible, administrative, car sa pauvre mère ne comprend que le roumain et ne parle que cette langue.
Le télescopage des différentes langues produit un effet extraordinaire sur scène. Une espèce d’écho de l’incompréhension entre les humains.
Des mots échangés dans les deux langues, qui sonnent et résonnent, et puis il y a ce dispositif vidéo, qui approche les visages, et les contourne. C’est une œuvre profondément humaine qui célèbre la construction de nouvelles familles et la résilience face à la perte.
Cette pièce est une petite merveille à ne pas manquer. La saison aux Célestins commence très bien !
Daniel Dubois
LE COURRIER DE LYON 