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La période n’est pourtant pas à sauter de joie. Nous sommes peut-être dans une vraie crise de régime ou la 5e République risque de disparaître. Nous venons de connaître une succession de Premiers ministres comme il pouvait y en avoir sous la 4e République. Et ce n’est peut-être pas fini.
Dans une période pareille on pourrait se dire que les citoyens s’éloignent de toutes réunions politiques, tant la déception est grande.
Et bien la rédaction du Courrier de Lyon, a eu la grande surprise et c’était pourtant un lundi soir, c’est-à-dire le jour où les Lyonnais restent chez eux , de constater que des réunions autour de la candidature de l’ancien président de l’OL faisaient le plein, dans des géographies, en plus compliquées à trouver. Pour la réunion du 7e qui a donc eu lieu hier soir, il fallait être volontaire.
Ça n’a pas empêché la salle d’être pleine et surtout de voir un public populaire de tous âges des vieux, des jeunes, des retraités, des étudiants, des commerçants, c’est-à-dire une base hétéroclite qui ne ressemble pas aux rassemblements politiques habituels. Et puis il y avait cette joie, cet enthousiasme pour la campagne future.
Seul deux élus étaient là. Béatrice de Montille et Christophe Geourjon de passage pour voir la température.
Un sondage rapide nous a démontré qu’il s’agissait de lyonnais non encartés quelque part. Mais de citoyens venus d’un peu tous les horizons, et qui avaient envie de s’engager, dans la joie !
Les partis politiques ces dernières années ont perdu tout leurs poids et toute leur intensité !
Leurs réunions de militants très souvent se traduisent dans des salles de plus en plus confidentielles. Et ils ont du mal à organiser des événements.
C’est un moment précis de la politique de ce pays ou effectivement les partis se sont écroulés. Le renouvellement va venir de la société civile et de ces jeunes que l’on voit plein d’idées et d’énergie.
Bien sûr pour la démocratie on peut regretter cet état de fait. Mais ces mêmes formations politiques ont perdu tout contact avec le réel de la vie du citoyen.
Alors dans ce tableau sinistre ces réunions autour de la candidature de Jean-Michel Aulas apparaissent comme un phénomène à contre-courant.
D’autant plus que le même Jean-Michel n’est pas présent du tout. Et que les gens se déplacent quand même. Ce qui est un tour de force.
Alors oui cette campagne ne ressemble à aucune autre ! Pour le moment !
Daniel Dubois
LE COURRIER DE LYON 