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Évidemment on sait qu’organiser un mâchon à Lyon, ça fédére et ça amène du monde. Mais l’organiser dans toute une série de boutiques, ça amplifie le mouvement et surtout ça le relance.
En pleine campagne électorale, on imagine aisément qui en profite.
Jean Stéphane Chaillet a trouvé le moyen d’attaquer tous azimut. Il le dit lui-même la campagne des municipales a commencé.
Et pourtant, l’idée fait son chemin dans la tête des commerçants que ce plan d’apaisement de la presqu’île et de végétalisation sera certainement une mise en valeur des commerces et la possibilité pour les gens de profiter au mieux de la presqu’île.
Dans les années 70 entre 1975 et 1978, on avait assisté au même phénomène, pour la piétonnisation de Saint-Jean qui avait été une véritable révolution à l’époque.
Dans les petites rues de Saint-Jean les voitures circulaient et surtout se garaient sur des trottoirs qui faisaient 30 cm de large.
À l’époque le quartier était rempli d’antiquaires et de brocanteurs et il fallait se faufiler entre les voitures pour avoir accès aux boutiques.
Dans un premier temps quand le projet de piétonnisation a été annoncé, toutes les organisations les commerçants les habitants ont crié au loup ! Le vieux Lyon allait se dépeupler, les commerces allaient fermer, c’était la ruine annoncée.
3 semaines après l’ouverture et l’inauguration de la zone piétonne, l’opinion a basculé d’un coup en faveur de ces aménagements.
Les commerçants se sont rendu compte très vite que leurs commerces étaient valorisés, qu’on pouvait voir leur boutique, et surtout qu’on pouvait flâner dans Saint-Jean ce qui était tout à fait impossible avant.
Ainsi il y a presque 50 ans, on a connu ces mouvements de révolte, puis le basculement total de l’opinion, une fois la piètonnisation réalisée.
Il en sera de même pour les aménagements de la presqu’île à coup sûr !
C’est l’avenir et par le passé on a vu les mêmes mouvements de contestation s’éteindre d’un seul coup.
Grégory Doucet encouragé par nombre de commerçants qui lui demandent de tenir le choc face à la contestation, va continuer à affronter le pessimisme organisé. Certaines forces politiques ont décidé de s’en servir !
Daniel Dubois
LE COURRIER DE LYON 