4568 vues

Non seulement la salle était pleine, mais il manquait des sièges. Le succès de Médiacités ne se dément pas.
Le film réalisé par Antonin Bachés sur la victoire de Grégory Doucet au second tour des élections municipales de Lyon était projeté à L’Aquarium, une étonnante petite salle située à la Croix-Rousse. Nicolas Barriquand, qui connaît le scénario par cœur, était là pour animer les débats. Merveilleux moment !
Sous des allures d’extrême discrétion, ce journal, est en train de conquérir les cœurs. Non Médiacités ne va pas disparaître. Certains pourraient s’en réjouir mais il ne faudra pas rêver. C’est dans ces moments où on se rend compte que ce média est soutenu par des gens très sérieux et décidés : c’est une espèce de démocratie locale de terrain.
Le média a été fondé en décembre 2016 à Lille par 7 journalistes dont plusieurs anciens de L’Express tel Nicolas Barriquand et Jacques Trentesaux. Le journal ne comporte pas de publicité est accessible au moyen d’un abonnement payant. Celui-ci est décliné à Lyon et à Toulouse en mai 2017 puis à Nantes en septembre 2017 à l’automne de la même année il ouvre 30 % de son capital afin de lever des fonds. Il lève finalement 431 000 euros.
En janvier 2018 Médiacités reçoit « le prix du contre-pouvoir contre les féodalités locales » décerné par l’Association Anticor.
Un montage plein de créativité permet à la Médiacités d’animer la vie autour du journal, avec la Société des Amis de Médiacités. Stéphanie Lucien Brun est présidente de la SAS, cela autorise les lecteurs et lectrices de s’impliquer davantage dans le développement de ce média indépendant. Ils peuvent investir à partir de 200 € jusqu’à 5000 € et devenir sociétaire à travers cette holding de Médiacités. Bien sûr les actionnaires fondateurs restent majoritaires dans le dispositif.
Il reste encore quelques abonnés à convaincre, 2000 seulement c’est pas beaucoup pour une grande région comme Lyon avec ses féodalités, ses couloirs, ses chapelles, ses loges, ses petits secrets…… et Médiacités qui allume la lanterne.
Daniel Dubois